Quarantenaire Awards 2020 (2/2)

Et pour finir l’année en beauté, le Quarantenaire a proposé aux membres de l’équipe de sélectionner leurs 3 jdr préférés de l’année 2020.

Voici notre sélection, deuxième partie !

La sélection de Karlaschrey

Alice is Missing

Si vous avez aimé le jeu vidéo Life is Strange, vous vous retrouverez dans Alice is Missing. Mêmes types de personnages, même ambiance musicale sur fond de feuilles d’automne. On joue des adolescents dans la petite ville de Silent Falls, en Californie du Nord. Une de leurs amies a disparu, que s’est-il passé ? C’est un jeu court, qui se joue en 1h30 maximum (comptez peut-être une heure de plus pour la création de perso et la mise en place du jeu). Je n’entrerai pas dans les détails du gameplay, car ce jeu fera l’objet d’une chronique plus longue dans les mois à venir.
 
Alice is Missing est un peu un OVNI. Mais c’est aussi un coup de cœur, quelque chose qui appuie quelque part au fond de soi et qui évoque des sentiments diffus dès qu’on commence à parcourir les quelques pages de règles. Il y a une mélancolie et un sentiment de tragique, il y a les histoires de non-dits et leurs conséquences qui se dévoilent parfois à la lumière crue de la réalité.
 
Ce que j’ai apprécié dans ce jeu, en plus de l’ambiance, c’est le fait qu’il propose plusieurs aides de jeux, et notamment une bande sonore pour accompagner et rythmer le déroulement de la partie (je vous avais déjà dit que la musique c’était mon dada ?). Last but not least, bien que le jeu se joue avec des cartes à tirer, une version du jeu intégrée dans Roll20 est également disponible à l’achat.

Éditeur : Hunters Entertainment (VO)

NOC

Le jeu que je ne voyais pas venir et qui m’a enchantée dès le début de sa campagne de financement participatif, laquelle fut selon moi l’une des meilleures menées pour un JDR. Pour une présentation de l’univers et plus si affinités, je vous renvoie à une chronique rédigée par le Quarantenaire en janvier 2020.
 
Si je dois rajouter mon grain de sel, je dirais que le jeu condense tout ce qui me plaît dans un jeu de rôle :
  • Un univers défini et une atmosphère bien typée. Pas besoin de dix compléments pour aller au bout des choses. Ce qui est proposé (même dans le kit d’intro) suffit amplement à jouer des parties déjà mémorables. Les illustrations ciselées et la mise en page impeccable participent définitivement à la qualité du matériel proposé.
  • Des gros scénarios (ou mini-campagnes) clé-en-main proposant des prétirés intéressants. A cette époque de la vie où le temps est précieux, quelques parties suffisent pour avoir un sentiment d’achèvement.
  • Un système de règles pensé pour servir le jeu. Les règles sont suffisamment simples pour être prises en main rapidement, et contiennent des mécanismes bien pensés pour alimenter la tension narrative.
  • Et enfin plein de bonus autour, à commencer par la bande sonore parfaite, et les goodies utilisables en jeu (des affiches de propagande aux dossiers de l’Administration sur les personnages).

Éditeur : Sethmes (VF)

L’Empire des Cerisiers

Difficile de clore cette fameuse année 2020 sans parler de L’Empire des Cerisiers. Le voir comme le successeur (ou un succédané) de L5R serait certainement une erreur, car pour moi le jeu propose non pas de l’épique, mais de vivre des contes. Si ce JDR semble vouloir brasser large (« jouez ce que vous voulez ! »), le système de règles intuitivement simplissime me renvoie à des récits d’exploration et de voyage, où on se laisse porter. On le renvoie souvent au monde des films Ghibli, et il y a un peu de ça. Mon Empire des Cerisiers, c’est jouer des Chasseurs de lucioles, des voyageurs, des poètes, à la rencontre du monde et de sa féérie.
 
On ne pourrait évoquer le matériel proposé sans mentionner la qualité des illustrations, notamment sur les doubles pages, les cartes et les paysages – définitivement la patte talentueuse de son auteur Olivier Sanfilippo. Si généralement je considère qu’un JDR se doit d’offrir une expérience de jeu complète en un seul livre de base (coucou NOC), pour l’EdC, je ferai volontiers une exception tant j’attends les futurs compléments avec intérêt.
 
Sakura sur le gâteau : plusieurs scénarios sortis proposent des expériences très satisfaisantes en quelques parties. (L’un de mes préférés a d’ailleurs fait l’objet d’une chronique sur ce site). En bref, si vous vous intéressez à la mythologie japonaise : foncez, vous ne serez pas déçus !

Éditeur : Arkhane Asylum Publishing (VF)

La sélection de Ninik

Alien

Alien le 8ème passager et Aliens le retour font partie de mes films préférés de tous les temps. Alors forcément, un jeu de rôle dans l’univers avait de quoi me hyper au plus haut point. Et je n’ai pas été déçu, Free League a réussi le pari de parvenir à rendre l’ambiance des films totalement présente, adaptant à la perfection son système maison pour rendre présente la dangerosité et la mortalité de son univers.
 
A cela s’ajoute un matos magnifique (superbes illustrations, cartes avec prétirés et matériel, set de dés dédiés) mais pas obligatoire et, si le jeu fonctionne superbement bien en one shot (le mode cinématique), le jeu en campagne n’est pas oublié, faisant la part belle aux magouilles de corpos, à la violence liée à l’environnement (la vie dans l’espace n’est pas de tout repos) avec, cerise sur le gâteau, un générateur de planètes et de systèmes solaires. Un must have !

Éditeurs : Free League Publishing (VO) et Arkhane Asylum Publishing (VF)

Rotting Christ

Bon, pour voir à quel point j’aime ce jeu, il suffit de lire ma critique, mais honnêtement un univers black metal et délicieusement incorrect mélangeant imagerie religieuse, musique et mythologies diverses (en particulier grecque), un système de jeu franchement superbement pensé pour être aussi original que roleplay, répondant à l’univers, le tout avec du superbe matériel et plein de scénarios, voilà qui ne pouvait que me marquer très très positivement.

Éditeur : Batro Games

Mage : L’Ascension, édition 20e anniversaire

Alors on l’a attendu celui-là. Financé en 2017, promis en 2018, et finalement en partie livré en 2020 (il manque les suppléments et le jeu de tarot) après une quantité effarante de soucis. Si je ne dirais pas que l’attente était méritée vu le produit fini, le produit fini n’en est pas moins un bijou, et je pèse mes mots. Dans le Monde des Ténèbres, mage se distingue par une complexité passionnante, les joueurs pouvant modeler la réalité.
 
L’édition 20ème anniversaire compile des informations venues de toutes les éditions (y compris Mage Sorcerer’s Crusade), en adaptant son univers au 21ème siècle (internet méritait d’être revu) et en retravaillant le background pour le faire évoluer et gommer certaines scories.
 
Et au final, c’est quasiment 700 pages (plus les deux suppléments qui sont des choses qui ne pouvaient pas tenir dans le bouquin de base) de bonheur, avec des illustrations sublimes, des informations passionnantes, de quoi relancer ce jeu unique qui mérite d’être mis en avant.

Éditeurs : Onyx Path Publishing (VO) et Arkhane Asylum Publishing (VF)

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