Review (VO) : The Walking Dead Universe

Free League nous a sorti Walking Dead et sur le coup j’ai eu un doute. Est-ce que Free League est devenu le Disney des licences de jdr et est-ce qu’on ne risque pas l’overdose ? Est-ce qu’un système qui motorise déjà des jeux comme Blade Runner et ALIEN (allez lire nos chroniques !) peut encore innover avec The Walking Dead ? 

Pourvu de mon ouverture d’esprit pour les œuvres Disney, guidé par mon amour éternel pour Stitch et muni d’une volonté de faire toute la vérité, j’ai décidé de faire le tour de la question !

Fiche technique

Éditeur : Free League
 
Résumé : In the official The Walking Dead Universe Roleplaying Game, you will play as people struggling to survive in a hostile world.

Je vais être honnête : le problème c’est qu’une chronique Free League sur les univers existants c’est un peu injuste pour eux. Clairement c’est respectueux de l’œuvre originelle, c’est bien fichu et les mécaniques mises à jour du moteur Free League tourne bien. Ca ne surprend plus personne, c’est même attendu. Et du coup, on est un peu chipoteux et on perd notre regard d’enfant innocent.

Parce qu’en fait, y a du travail et il est pas mal intéressant de leur part et je m’en vais donc vous l’expliquer :

Le traitement du Zombie

Le zombie, qu’on appellera ici walker, est une petite bestiole imprévisible qui adore attaquer en communauté. C’est pas juste un bloc de stats défini  mais une table de possibilité allant d’une égratignure jusqu’à la mort assurée.

Cette imprévisibilité de la menace s’accompagne d’une identité propre au zombie. Il n’est pas une menace isolée, il déploie toute sa dangerosité en groupe. Cette particularité, le “swarm” (sans doute essaim, nuée ou horde en français), se définit par deux choses. La taille bien sûr mais aussi le niveau de menace qui représente le fait que le walker devient vraiment dangereux lorsqu’il a conscience d’une proie.

Chaque endroit aura son swarm et ce sont les actes (et les échecs surtout) des joueurs qui la feront évoluer. C’est un sacré outil de mise sous pression des PJ et des personnages. Ça ne va pas mettre le zombie au centre du scénario mais sa présence sera toujours problématique.

Vivre en communauté : aussi mortel que nécessaire

Que ce soit à la recherche du refuge ou simplement le fait qu’en cas d’apocalypse zombie, on n’est jamais seul, tout est proposé.

– Pour ce qui est des refuges, on va parler de Haven (refuge).

Ca peut aller d’un bus abandonné à un centre commercial désaffecté. Il va se définir par des notions de capacité, de défense (avec des précisions en cas d’attaque de swarm) et d’améliorations possibles ainsi que de problèmes à résoudre. Il représente ce côté nécessaire et la volonté de l’homme d’en faire son chez soi avant que, souvent, il ne finisse par être détruit.

– Pour les groupes y a une génération rapide de PNJ (vivier à nouveaux persos pour remplacer ceux qui sont morts) et un petit système de résolution d’expédition si vos PJ ne font pas partie de l’aventure. Comme ça ils sont pas juste des poids morts attendant de vous traumatiser… Oui ils vont aussi servir à ça !

Car un PNJ c’est un élément important du système d’ancre pour apporter une touche de psychologie aux personnages, avec la désignation d’un PNJ auquel vous tenez et un autre des persos à table qui vous sera proche. Ceux-ci sont source de réconfort mais en cas de mort, votre personnage peut basculer.

L’exploration, un moteur de jeu

Que vous soyez en déplacement ou installé, vous êtes quelque part. Et ce quelque part n’est jamais anodin. C’est une affaire d’exploration qui va  vous aider à déployer une carte, avec ses factions, points d’intérêts et menaces de swarm, le tout avec ses tables aléatoires, afin de générer rapidement un début d’histoire ou rendre chaque voyage unique (et mortel).

Le tout est martelé de la nécessité de faire de chaque élément un plot scénaristique ou une intrigue. Un PNJ est une source de conflits, une ressource doit être menacée, une faction s’est une histoire à écrire. Bref, on a une sorte de bac à sable à scénarios avec au centre une communauté gérée par les PJ qui tente de tenir et quand tout foire, il est temps de reprendre la route et de recommencer ailleurs (ou, d’être mort avant)

En vrac des petits trucs qui m’ont aussi plu :

Le “Dearly Departed Monologue” (qu’on peut traduire par: “Monologues des bien-aimés disparus”) où un PJ prend la parole en fin de partie pour raconter les événements comme si son perso s’adressait à un être cher qu’il a perdu. Ce monologue est d’abord une très belle référence au genre mais aussi une des façons de donner de l’xp.

Pour résumer 

C’est exactement la série (et le comics) et ça marche bien. C’est pas une nouveauté, Free League a déjà utilisé ces procédés mais difficile de lui reprocher d’utiliser ce qui fonctionne.

C'est votre pote. II va peut-être mourir. Et/ou vous manger. Pas forcément dans cet ordre.

Et maintenant qu’on a fini la partie système où qu’on s’émerveille mais plus trop, laissez-moi vous raconter la partie histoire parce que là, on est toujours heureux quand c’est bien écrit !

Atlanta nous voilà !

Tout ce que j’ai mentionné dans la partie bilan est mis en œuvre ici. Il y a des factions : de l’amical à l’hostile radical avec une série de PNJ à trimballer dans son groupe ainsi qu’une carte plus générale avec des détails pour nourrir l’exploration de vos PJ.

L’exercice est fructueux et va certainement vous servir d’exemple pour vos propres créations. Clairement c’est autant une vitrine du “Qu’est-ce que je peux bien écrire pour mes joueurs” qu’un setting en 7-8 séances prêt à dévorer vos joueurs ! (Car oui ca va sans doute finir mal)

The Golden Ambulance

Scénario court au titre parfait qui met en scène une tentative de récup’ de ressource dans un parking et plus particulièrement l’ambulance à l’intérieur.

C’est propre, c’est même impecc comme intro pour tester les mécaniques et la tension est palpable. Autre exemple impeccable d’issue (de ressort scénaristique d’un endroit) ou de comment gérer un one shot dans l’univers.

Mode Solo

Si vous avez envie de transformer votre livre de base en livre dont on est le héros, sachez que c’est faisable ! J’ai pas pu pleinement tester mais on est dans un exercice de co-narration avec les règles du livre et du peu que j’ai fait tourner, c’est sympa.

Bon le jeu de rôles c’est un truc que je visualise plutôt en groupe mais l’idée de proposer une autre perspective mérite d’être saluée !

En bref

C’est vraiment impeccable, rien à redire. Le matos n’innove pas, c’est ce qu’on attend de Free League et on en ressort convaincu. J’ai apprécié ma lecture (agréablement fluide) et même si je ne le maitriserai pas dans l’immédiat, il fait partie de ces jeux que je sortirai bien un moment pour un one shot pour pouvoir plonger dans du post apo zombie bien comme il faut. 

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