Un livre validé par les cartographes Myia
Tout d’abord merci à ceux qui me soutiennent que ce soit en likant ma page et mes articles, en étant d’adorables et discrets mécènes ou présents à mes tables, c’est déjà beaucoup pour moi !
Aujourd’hui je vais vous parler d’Emerald Empire, le premier complément de la cinquième édition sorti il y a peu (Et genre pour une fois je fais de l’actualité et pas des archives \o/). Vous souvenez vous que j’avais reproché un back trop léger dans le livre de base avec quelques ajouts maladroits (enfin pas transcendant) qui me laissaient au final, un sentiment d’un beau livre avec des belles intentions et de mauvaises (parfois) utilisations ? J’attendais donc de ce premier complément qu’il vienne combler la partie univers du jeu et offrir une réinterprétation de l’époque phare d’L5R (puisqu’ils ont rebooté la licence). De là à dire que je fus comblé, il serait bien mentir…
Un univers riche en paysage :
On va donc commencer par l’habitude agréable de cette gamme. L’univers est illustré des plus beaux paysages des cartes du jeu du même nom. C’est vraiment agréable de tourner les pages, on y croirait presque et je ne peux qu’apprécier la gamme pour son côté aéré coloré. Voilà c’est dit et le fait que je le mette chaque fois en premier ne veut pas dire que le reste est mauvais mais que je suis totalement fan des illustrations ! (J’ai un tapis de jeu assorti, je vous rappelle).
Un univers qui sait parler aux heimins :
Soyons honnête, le livre ne réinvente pas les bases. Il les reprend presque tel quels et réajuste ici la quelques éléments du décor.
Sur ses bons côtés, il vous offre une description assez exhaustive de la vie à Rokugan, un chapitre sur la spiritualité pas mal fichu et des précisions sur la géographie utiles sans être indispensable.
Sur ses mauvais côtés, il ne parle presque pas des clans et vous laisse dans le brouillard les concernant et niveau géographie il est trop général pour vraiment permettre un lexique des endroits visitables.
A la fin de l’ouvrage vient son petit lot de règles qui, à mon sens, sont là pour faire plaisir aux junkie des dés. Oui parce qu’on a pas le temps pour vous introduire correctement les familles impériales mais on va quand même vous donner des nouvelles « classes » impériales à jouer ainsi que la possibilité de jouer un Kitsune, l’esprit pas le samurai renard facétieux, parce que.. Parce que sincèrement je vois pas pourquoi…
Un univers qui sait parler aux Ikoma :
Bon jusque-là, si je devais résumer ce que j’ai écrit, ça n’a pas vraiment eu l’air de m’emballer. Aussi je vais apporter quand même une nuance parce que l’ouvrage n’est pas mauvais, il m’a juste un peu déçu.
Quitte à faire un reboot d’une gamme, j’aurais aimé une prise de risque. Alors oui sur certains points, les auteurs ont modernisés le propos. L’ouvrage est inclusif, la place du gaijin est mieux située et j’ai apprécié les anecdotes sur les Yoritomo qui n’ont pas de noms de famille mais le nom de leur navire. Mais pour le reste, c’est exactement l’univers tel que je le connais.
Alors oui pour les nouveaux joueurs, c’est une bonne base mais pour le lecteur de la première à la dernière heure c’est énormément de redite. D’où ma déception
Ensuite c’est vrai que je déplore l’ajout des petits règles à la fin. Mais c’est parce que j’aurais apprécié un peu plus de contexte sur les familles en question (quitte à leur consacrer des pages). Maintenant ils continuent sur le côté d’offrir de bons atouts/handicaps qui peuvent être utilisés de manière fluide manière roleplay.
Un dernier mot du Daymio
Un ouvrage principalement destiné aux nouveaux venus à Rokugan. Pour les autres, je conseille d’attendre.
Ps : On va faire un bingo du reboot qui n’en est qu’un pour ne pas devoir innover ! Le prochain complément (en suivant les sorties v4) sera un livre sur les ennemis de l’Empire et le suivant sera sur les grands clans ! (Oui je suis mauvaise langue, excusez mon côté yazuki… Mais j’ai encore une antiquité louche à revendre sous le manteau à la gloire d’Hida Kisada !)