Chronique de L’Empire des Cerisiers 1/3 : Survivre

L’Empire des Cerisiers, je vous en ai déjà parlé ici, j’y évoquais un amour sincère pour le jeu.  Depuis j’ai joué quelques scénarios que je m’étais promis de chroniquer – ce que je n’ai jamais fait, bien sûr, faute de temps et de trucs à raconter. Pas que les scénarios ne soient mauvais, mais qu’ils étaient “juste” bons. Une sorte de catégorie maudite des histoires qui mériteraient qu’on les raconte plus mais dont on ne parle pas assez.

Puis là, je viens de finir le sobrement appelé « Survivre » (du complément “La Légende des Cerisiers”) et… quelle claque. Y a des histoires qui marquent leur jeu dans nos esprits, et il en fait partie. C’était poétique, tragique, surprenant et merde mais c’était beau. Depuis le scénario d’introduction, voilà donc ma seconde petite pépite de Proust : « Survivre ». Alors je vais spoiler – parce que cette histoire, quoi – mais je la spoile pour vous convaincre que l’Empire des Cerisiers en vaut le détour et pour garder une trace quelque part dans mes archives de ce que j’ai éprouvé.

Bon, on va commencer par mettre du contexte. C’est une campagne solo (pour un seul joueur, donc) pour des parties d’une durée moyenne de trois heures. La MJ reprend des scénarios officiels, ou en imagine, afin de raconter le voyage du PJ à travers l’Empire.

Une Utaru dans toute sa splendeur crayonnée !

A la création, sortant d’une campagne de L5R, j’étais sûr de deux choses. La première, c’est que je voulais jouer autre chose que la Voie du cheval et de l’arc (Grosso modo l’équivalent du Bushido dans L5R). La seconde, c’est que je voulais me rapprocher des Utarus (qui sont les “autochtones” du monde) bercé par les contes de Ghibli. Ma MJ, elle, a demandé que j’interpréte un Sakurajin (car les suppléments actuellement sortis sont peu expansifs sur les tribus Utaru), et elle ajouta qu’elle aimerait aussi que je joue un noble, ce qui me permettrait plus aisément d’avoir des responsabilités.

Ainsi est né Matsushime Haruto. Le fruit d’une daimyo d’une famille mineure et d’un Utaru l’ayant sauvée lors d’une campagne militaire. Étrange mélange entre le monde spirituel – héritage sans doute de son père – et l’éducation martiale de sa mère. Afin de typer un peu le personnage, je décide de lui donner des yeux vert émeraude (Certains Utarus ont des yeux plus clairs). De plus, Haruto n’est pas fait pour les villes, et une fois que celles-ci possèdent plus de deux rues, il s’y perd (Un malus aux jets s’applique dans tout décor urbain). A l’inverse, il est à l’aise avec les animaux (Un bonus s’appliquant avec tout être d’essence animale). Socialement, il dégage une sorte d’étrange aura d’Alpha qui déplait aux fortes têtes (Le personnage n’est en rien un dominant dans son attitude, mais c’est une sorte de malédiction qui lui accorde un malus avec toute personne qui use de la force pour se faire respecter).

Pour ce qui est de sa voie, je décide qu’Haruto suivra la Voie de l’Homme. Il aurait été un excellent Robin des Bois dans une autre vie. Dans celle-ci, il sera juste hors du sentier des samurais classiques, sans être totalement hors-cadre. Je n’ai pas pris la Voie spirituelle parce que trop évidente et que je voulais éviter de trop le lier au monde spirituel. Voilà pour le personnage en lui-même.

 

Pour les parties suivantes de la chronique, je préviens ça va devoir spoiler.  Donc si vraiment vous ne voulez rien savoir du scénario, désolé mais je vous dis au revoir.  Aux autres, à tout de suite !

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