Review (VO) : Children of the five winds (L5R)

Ce qui est bien quand vous n’avez pas aimé le dernier supplément mais que vous vous êtes promis de chroniquer la gamme complète, c’est que vos attentes ne sont plus très hautes. Voire même quand l’éditeur augmente le prix mais que c’est parce qu’il rajoute le scénario dedans, vous vous dites « Ah ben au moins je vais pouvoir tout avoir pour une bonne critique”. Z’êtes serein quoi.

Et ce qui est encore mieux, c’est qu’une dizaine de pages plus tard, vous êtes dedans. Le temps, le sable de la côte, la chaleur estivale, tout ça n’est plus qu’un écho lointain. Dorénavant vous parcourez les prairies de Rokugan, la « Route du Sable » (Un sable plus noble que celui de vos plages) et que sans trop réfléchir, vous ouvrez votre carnet de note.

Rokugan est de retour par la bonne porte, celle qui raconte une histoire, et c’est un vrai plaisir de vous en parler !

Allez c’est parti mes amis pour une petite chronique sur « Children of the five winds »

Fiche technique
Éditeur : Edge
 
Résumé : Written by Leah Hawthorne, Robert Denton III, Max Brooke, Josiah “Duke” Harrist, D.G. Laderoute, Riley Miller, and Monte Lin, Children of the Five Winds tells the story of the five families of the Unicorn Clan and their struggles to find belonging in an Empire that in many ways considers them outsiders. Follow the Sand Road and discover the cultures of the Ujik and the Qamarist Caliphate, and how they have influenced the perspective of the Unicorn..

« Le seul étranger qu’on tolère à Rokugan, c’est celui que l’Empereur a dit que c’était pas un étranger — et qu’on reconnaît à son cheval. »

Ici on nous parle des terres à l’ouest de Rokugan, de leurs cultures, de leurs croyances. Ces terres sont les racines de la Licorne et nous parlent de ce qui fait leurs singularités. On lit, on découvre, on s’immerge — sans jamais décrocher. À la fin, j’avais juste envie de jouer un perso de la Licorne, pour incarner ce clan à part, forgé par le voyage et l’ouverture.

Dame Shinjo est un Kami à part. Elle aimait l’humanité, la respectait, et ça se ressent dans sa lignée. Chez les Shinjo, chaque vie compte. Lors du gempukku, il est coutume de proposer au jeune de choisir entre la voie du samouraï ou celle du peuple — sans jugement. Une rareté dans Rokugan, mais parfaitement cohérente avec l’esprit de leur Kami.

De retour à Rokugan, les Iuchi ne parviennent plus à entrer en harmonie avec les esprits. Ils décident alors de se tourner vers des arts qu’ils ont rencontrés lors de leurs voyages, ainsi naît le meishōdō, leur magie des mots. Cette magie repose sur les connaissances d’un Empire liant esprits des morts et créatures par des pactes que la Licorne a combattu. Leur magie repose donc sur la contrainte, pas sur l’équilibre. Une dissonance spirituelle forte, mais pas condamnable — loin de la magie du sang, mais tout aussi troublante.

De Khanbulak, à la frontière ouest de l’Empire, s’étend un empire commercial que les Moto protègent, la Route du Sable. Elle permet à Rokugan d’importer des biens étrangers sans se compromettre avec les gaijins. Un royaume de taille quasi inconnu des rokuganais et qui expliquent la puissance cachée de la Licorne.

Sans doute la dernière chose qu'on voit avant de finir écrasé par les sabots.

« Qu’est ce qu’il dit le Renard ? »

Du côté du clan du Renard, pas grand chose à redire. La partie sur le clan est claire et c’est un plaisir de retrouver le clan le plus proche du monde des esprits dans les pages de Rokugan. J’aurais été content de le voir plus tôt dans les compléments et je suis pas mécontent de son traitement !

Un des atouts surprise du livre, c’est sa plongée généreuse dans le monde spirituel. On avait déjà abordé le sujet avec le supplément sur le Phénix, mais là, on change de prisme : on parle des esprits « communs » de Rokugan, et surtout de ceux qui les côtoient le plus intimement — le clan du Renard.

Les deux se marient sacrément bien et j’ai pas grand-chose à redire.. 

Enfin, si… Je m’étais demandé initialement pourquoi ce choix du Renard. Puis j’ai lu livre et j’ai (re ?) découvert qu’en fait le clan du Renard c’est les Licorne qui n’ont pas suivi Dame Shinjo dans son voyage et qui ont été bolossés par le Lion. Cette anecdote se réutilise en soirée !

« Et y en a pour son argent ? »

Le scénario commence par une présentation de la Cité de la Grenouille Riche, avec un petit historique et quelques lieux clés. Ce n’est pas exhaustif, mais c’est suffisant pour planter le décor et faire naître une ambiance. Et franchement, cette touche worldbuilding, même modeste, m’a bien plu.

L’intrigue elle-même est agréable, orientée enquête, avec un passage particulièrement savoureux : une cérémonie du thé où il faut réussir à dialoguer sans briser l’harmonie du moment. Petit encart pédagogique à la clé, bien utile pour ceux qui aiment jouer les nuances sociales.

Bref, c’est un scénario que je me verrais bien maîtriser. Et à défaut, il me donne déjà des idées pour enrichir mes parties en cours. Une belle source d’inspiration, sans prétention mais avec du potentiel.

Tous les renards ne sont pas des Kitsune, par contre tous les Kitsune sont des renards !
En bref

Est-ce que je suis convaincu ? Clairement, oui. Ce genre de bouquin, ça fait du bien. Tellement que j’ai eu envie, direct, de vous en pondre une chronique — c’est dire l’effet qu’il m’a fait. Children of the Five Winds ne va peut-être pas révolutionner la gamme, mais il s’impose comme un pilier solide, bien ancré, qui parle à tous les types de joueurs. Et surtout, il réveille en nous cette passion un peu sauvage, un peu noble… l’amour du cheval. Rien que pour ça, il mérite sa place sur l’étagère.

Partage sur tes réseaux !

Facebook
Twitter
Pinterest
Tumblr
WhatsApp
Email

Vous aimerez peut-être...