Macadabre : Compte-rendu des joueurs

Demain soir je vais à nouveau ouvrir le livre des horreurs grotesques pestiférées de Saint Voile pour y plonger six victimes (toujours aussi consentantes) dans un combat dantesque contre la Comtesse ! En attendant de pouvoir vous en parler plus en détail, voici les avis de quatre de mes joueurs:
(L’image de ma couverture d’article est tiré de Darkest Dungeon, un jeux vidéo qui a servi d’inspiration à l’auteur de Madacabre qui va au jeu comme un gant)
Joueur anonyme 1: Un jeu entre deux eaux
Au début j’étais assez emballé par le système. Le création de perso simple et rapide. La carte avec les événements prédéfinis. Ensuite, j’ai trouvé le système simple, parfois un peu trop simple, j’avais l’impression de manquer d’alternative. L’immersion était réussie grâce à tes descriptions mais les possibilités de RP étaient assez rares. Quand j’ai perdu mon perso, j’ai vite compris les limites du côté JDR. Une telle interchangeabilité tient davantage du jeu de société. J’aurais quasi préféré être éliminé afin de garder une pression sur les autres joueurs. A quoi bon affronter de telles horreurs et faite des choix difficiles si, in fine, on a un random PJ de remplacement en 2 minute 30? J’ai passé une bonne soirée mais je pense que j’aurais préféré faire soit un JDR soit un jeu de société.
Joueur anonyme 2: Un jeu perturbant
Macadabre, un nom perturbant pour un jeu qui va vous perturbé … Une aventure interactive en groupe avec des règles simples et flexibles et un univers riche et sale. Je dis une aventure mais comme c’est un die and retry, on peut faire quelque bonne séance de jeu avant d’avoir faire le tour du monde et des événements/scenario. Point faible à mon avis, il faudrait plus de « profil » pour donne r une impression de diversité. Le profil étant la carrière du personnage, il est plus important que le reste. En conclusion, un jeu très intéressant mais pas pour tout publique à cause du gore et du trash.
Joueuse anonyme 3: Un jeu « fatigant »
Rien de péjoratif là-dedans : Macadabre est à un jeu plus fatigant qu’un JDR classique parce qu’il nécessite une vigilance constante. Garder en tête ses compétences, s’interroger régulièrement sur la pertinence ou non de leur utilisation lors des événements très divers rencontrés en jeu, conserver son sang-froid pour prendre les bonnes décisions… tout ça nécessite une attention soutenue. Et le moindre dérapage peut être fatal : à la fin du jeu, ma fatigue a fait commettre un acte irréfléchi et spontané à mon personnage, ce qui a entraîné directement la mort d’un autre personnage.
La Comtesse a un grand rôle à jouer pour aider les joueurs à maintenir cette vigilance. Les règles strictes interdisant les grignotages, boissons et « pauses vessie » en dehors des temps morts planifiés vont dans ce sens.
D’ailleurs je maintiens ce que j’ai dit à chaud : une « vraie » pause entre la première carte et les deux autres cartes me paraît indispensable. A doser ni trop longue (pour ne pas sortir complètement du jeu) ni trop courte (pour avoir le temps de souffler pour de bon).
Un jeu qui transforme l’outrance en fun
Macadabre réussit un bon équilibre entre l’excès (de scènes gores, de tension, de tripes et de morts) et le mystère. Une fois le système compris, et malgré la tension créée par la dynamique du jeu, on a envie d’aller voir de case en case ce que les auteurs ont bien pu tirer de leur imagination tordue et tordante. En général, ça vaut le voyage.
J’ai eu un peu de mal à entrer dans le jeu de l’outrance sur les 2 ou 3 premières cases. Après le pli était pris, et c’est à l’insu de mon plein gré que ma fatigue m’a empêché de profiter pleinement de la dernière demie heure de jeu.
Un jeu absolument coopératif
Une des leçons de cette première partie. Scinder le groupe, même pour une mission de reconnaissance, est très mortel. D’où la nécessité absolue de trouver un moyen pour que le groupe avance de concert. Nous avions choisi le vote à la majorité, il existe d’autres moyens (chacun son tour par exemple). Peu importe la méthode, la cohésion du groupe est indispensable faute de quoi je pense que le jeu peut vite tourner en eau de boudin. Pas moyen de la jouer solo. Personnellement je trouve que c’est plus une force qu’une faiblesse.
Pour conclure
Je suis partante pour une seconde table ! Mais je doute que la rejouabilité soit infinie. Après 3 ou 4 parties entières, je pense que la Comtesse comme ses joueurs auront fait le tour du concept.

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