Quatre ans de Pathfinder quand même

C’est une période de transition pour le quarantenaire que je suis. Déménagement, enfant à venir, autant de raisons qui me demandent de conclure des histoires que j’avais parfois entamées il y a fort longtemps.

Il y a donc un peu plus de quatre ans j’avais pris sur moi de dompter un système de règles aussi volumineux que complexe, Pathfinder. J’ai donc réuni quelques braves aventuriers pour entamer la campagne des Terres Volées avant d’en toucher la limite. Un besoin de quelque chose de plus personnel, de plus adapté à mes idées et surtout un bac à sable pour mes joueurs tout en gardant le plaisir de faire des donjons. Etait né alors ma campagne “Ascension des Azir” basé sur un setting “Dictature malveillante magique”. Mes joueurs ont pu y incarner tous les travers de ce monde et faire vivre la maison Azir à travers leurs actions. 

Et puis hier j’ai du finir l’histoire en résumant l’intrigue prévue sur un an avec une table conciliante pour un dernier au revoir à quatre ans de bons et loyaux services. Je leur ai fait un épilogue, j’ai parlé des étoiles qui m’attiraient et puis on s’est dit simplement au revoir (Bon alors je vais les revoir mes joueurs donc c’est vrai que c’est pas aussi pathos que présenté mais j’écris ce que je veux \o/). Je réalise ce matin que l’épilogue n’était pas suffisant pour les remercier et comme j’aime bavasser sur internet, j’ai décidé d’en faire un billet pour le rajouter aux archives immatérielles du Quarantenaire !

“Le silence retomba rapidement alors que le Père des Azir finissait sa course démente au pouvoir dans son propre sang. Les fiers enfants l’avaient vaincu et par la même empêché que le cœur monstrueux de leur monde ne s’éveille et ne détruise toute forme de vie.  La lutte était finie et l’histoire allait bien vite les oublier, les légendes étant par leurs propres natures des mythes et non des êtres de chair et de sang.

Shazadeh fit de la Tour d’Emeraude sa demeure, oubliant le monde pour s’immerger plus encore dans les arcanes hermétiques. Avec le temps elle perdit goût pour le banal et s’ennuyant des limites de son enveloppe charnelle, elle intégra son esprit dans un de ses propres golems. Puis le temps continuant et le golem étant perfectible, elle poussa plus loin la réflexion jusqu’à devenir la tour elle-même pour permettre à son esprit de quitter le plan matériel pour explorer les mystères supérieurs. L’histoire l’oublia et sa tour devint un lieu de savoir sans maître. Bientôt des mages s’y installèrent, bientôt des étudiants y vinrent apprendre et au final une académie de magie fut bâtie autours de cette tour. De Shazadeh, il ne resta plus que ses murmures agacés lorsqu’un étudiant ou un professeur fait preuve de stupidité ou des notes corrigées par une main invisible lorsqu’un esprit prometteur a besoin d’être guidé. Ça et un étrange phénomène électrique qui atomise littéralement toute personne indigne de l’intelligence des lieux… Une anomalie qu’on raconte

Mervan fit de la Capitale des morts son sanctuaire. Il y répugnait mais il leva une armée d’ouvriers immortels pour l’aider dans sa tâche, construire un mausolée à la Juge des âmes. Il entra ensuite en prière et ne fit plus qu’un avec l’éternité de la mort elle même. Le Mausolée fut rapidement un lieu de pélerinage et nombreux furent les fidèles de la Juge à venir quémander l’intérêt du Prêtre immortel. Avec le temps néanmoins, et la lassitude de Mervan à s’intéresser aux affaires de ce monde, le Mausolée fut lentement oublié pour devenir une légende.  Ce sera des siècles plus tard lorsque le Tyran qui murmure, le plus grand adepte de la Dévoreuse de vie, régnait sur le monde que Mervan s’éveilla à nouveau. Il sortit du Mausolée et affronta le Tyran dans un combat qui aujourd’hui encore n’est pas fini. “A l’éternel la tâche ne doit pas voir de fin” fut son destin.

Leila quitta le continent pour rejoindre sa propre demeure. Elle qui s’était éveillé à la lumière vacillante du monde, ouvrit un sanctuaire aux bons et justes.  Elle fut pour beaucoup un mentor, un guide et son tigre de combat quitta de nombreuses fois son sanctuaire pour accompagner les hérauts de la lumière dans leurs quêtes de restaurer l’espoir sur le monde. Elle vécut ainsi pendant des siècles jusqu’à ce qu’elle eut la visite de son héritière à qui elle donna le titre et les pouvoirs. Leila quitta alors la demeure pour s’enfoncer dans les Abysses afin d’y combattre la dernière horreur, celle de sa moitié de sang de trop.

Calixius rechigna à rejoindre sa prison, il cracha sur les serments de son dément de Père et les bons sentiments de son imbécile d’Oncle. A peine fut-il installé et maître de ses pouvoirs qu’il complota à la destruction de sa propre prison. Il mit des siècles à tisser des mensonges à base de promesse d’or et de récompenses, choses auquelles il avait cru de son vivant, pour que des aventuriers viennent à lui. Aucun ne mérita de lui survivre mais chaque mort affaiblissait son édifice. Un jour, et entretemps sa prison était devenue l’antre de bien des démons et autres horreurs malfaisantes, une armée de la Lumière vint détruire ce qu’ils estimaient être un sanctuaire du mal. En faisant cela ils libérèrent Calixius et faillirent éveiller le Coeur monstrueux du monde. Aucun n’y survécu et tous furent damnés d’avoir libéré l’infâme, qui quant à lui rejoignit les Abysses pour s’y installer. Son règne fut de courte durée, car la Lumière envoya sa plus fidèle servante pour le juger de ses crimes. Leila et Calixius, deux visages de la même lignée, purent enfin s’affronter…

 

Quant à l’Oncle, il quitta le monde dans une colonne de lumière. Il rejoignit “Le Bastion des étoiles mourantes” qui sillonnait la galaxie pour empêcher d’autres monstres de détruire des mondes. Sa race, les Antiques gardiens, avaient été inventé par une divinité aujourd’hui oubliée pour éternellement empêcher le retour du Dévoreur d’étoiles. Oncle s’endormit dans sa capsule de stase en attendant sa prochaine destination…

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